Michel – La sagesse du corps en mouvement

Par POWER4RUNNING
le 1 août 2025

Michel incarne la constance silencieuse, la sagesse en mouvement et l’intelligence du corps.
À travers chaque sortie, il nous rappelle qu’écouter, ajuster et durer sont peut-être les formes les plus nobles de l’engagement.

Cet article est un extrait de l’interview que Michel a accordée à Gérald Le Cun, dans le cadre de l’écriture du livre Mon second souffle sur le 800 m.
Ce témoignage retrace le parcours d’un athlète fidèle à sa pratique depuis les années 80, entre triathlon, écoute du corps et art de durer sans forcer.
Il interroge la place de la régularité, de l’adaptation, et de la liberté dans la performance après 65 ans.

Ou comment durer sans se crisper

« Ce n’est pas de la résignation. C’est de l’intelligence du corps. »
Il ne l’a pas dit pour briller. Il l’a dit parce qu’il le vit.
Et chez Michel, cette phrase sonne juste.

Le calme en héritage


J’ai rencontré Michel à dix ans.
C’est lui qui m’a appris à nager, à rouler, à courir.
Pas avec des consignes. Avec des gestes. Avec une présence. Avec une manière d’être.

Depuis, il ne s’est jamais arrêté.
Il a continué à tracer sa voie. Lentement. Solidement. Silencieusement.

À 67 ans, il est devenu champion de France de cross triathlon, sur un format exigeant.
Mais jamais il ne m’en a parlé comme d’un exploit.
Il a juste dit : « Je suis resté régulier. J’ai fait ce que je savais faire. »

Et cette fidélité-là, pour moi, vaut bien des trophées.

Ni plan, ni relâchement

Michel ne suit pas de programme.
Il nage, il roule, il court.
Il s’adapte à la météo. À son emploi du temps. À ses douleurs aussi.

Mais il ne se relâche jamais.
Il module. Il choisit. Il ajuste.
Et cette liberté est peut-être la plus grande des disciplines.

Il connaît ses sentiers, ses bosses, ses segments.
Il n’a pas besoin de montre dernière génération.
Son outil, c’est lui. Son repère, c’est son souffle.

Composer sans renoncer

Depuis deux ans, une douleur au mollet s’invite parfois.
Un tendon d’Achille capricieux. Une gêne persistante.

Il a tout essayé : protocole de Stanish, mésothérapie, étirements…
Mais ce qu’il a gardé, c’est autre chose : le bon sens.

« Ce n’est pas de la résignation. C’est de l’intelligence du corps. »

Alors Michel adapte. Il court moins. Il roule plus.
Et surtout, il continue.
Pas en serrant les dents. En restant à l’écoute.

Gagner sans s’éloigner de soi

Le jour du championnat, sa roue refuse de se fixer. Dix minutes avant le départ.
Pas d’échauffement. Le stress monte.
Il garde son calme. Il improvise. Il part. Il gagne.

Mais ce n’est pas ce qu’il raconte en premier.
Il raconte l’herbe mouillée. Le chemin technique. Le plaisir d’avoir tenu.
Michel ne cherche pas à prouver. Il cherche à rester en lien avec ce qui l’habite.

Et cette cohérence-là est peut-être ce qu’il m’a transmis de plus fort.

📖 À découvrir dans le livre Mon second souffle sur 800 m

Dans cet entretien exclusif, Michel revient sur ses années d’entraînement, sa manière de s’adapter sans renoncer, sa victoire tardive… et ce que cela veut dire, vraiment, que de durer après 60 ans.

Ce que nous apprend Michel

Michel nous rappelle qu’on peut être fort sans forcer.
Qu’on peut durer sans se figer.
Qu’il n’est pas nécessaire de tout contrôler pour progresser.

Il incarne une écoute active du corps, une fidélité au mouvement, une rigueur sans brutalité.
Il nous enseigne que la performance peut être un prolongement naturel d’un mode de vie aligné.

Et surtout, il nous montre que vieillir en courant, ce n’est pas reculer.
C’est habiter le temps autrement.
ATHLETISME, RUNNING, TRAIL
PROVENCE, FRANCE
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