
Comment rester exigeant sans perdre sa liberté.
Interview accordée à Gérald Le Cun dans le cadre du livre Mon second souffle sur le 800 m – Courir après 40 ans, courir avec sens.
« I play running. »
Une phrase simple. Et pourtant tout un monde.
Arthur ne cherche pas à impressionner. Il cherche à avancer droit.
Une phrase simple. Et pourtant tout un monde.
Arthur ne cherche pas à impressionner. Il cherche à avancer droit.
Une rencontre hors des lignes
Je n’ai pas rencontré Arthur sur un stade, ni après une course.
C’était un moment de flottement, un jour banal, presque gris.
Ma voiture venait de lâcher. Mon moral aussi, un peu.
Et puis lui, 25 ans, calme, posé, disponible.
Pas de démonstration. Pas de grands mots.
Mais un échange vrai, de ceux qui remettent doucement en mouvement.
Il ne s’est rien passé de spectaculaire.
Et pourtant, je m’en souviens comme d’une balise.
C’était un moment de flottement, un jour banal, presque gris.
Ma voiture venait de lâcher. Mon moral aussi, un peu.
Et puis lui, 25 ans, calme, posé, disponible.
Pas de démonstration. Pas de grands mots.
Mais un échange vrai, de ceux qui remettent doucement en mouvement.
Il ne s’est rien passé de spectaculaire.
Et pourtant, je m’en souviens comme d’une balise.
Une trajectoire sans raccourci
Arthur a connu les structures, les cadres, les écoles du haut niveau.
Font-Romeu d’abord, puis les États-Unis : entraînements, cross NCAA, immersion totale.
Il aurait pu se fondre dans la norme, suivre le chemin balisé.
Mais non.
Aujourd’hui, il court en autonomie, sans plan figé.
Non pas par refus du cadre, mais parce qu’il a appris à se connaître.
Il pioche, compose, ajuste.
Il ne cherche pas la perfection, mais l’adéquation.
Il performe aussi, sans en faire une bannière : 8’07 sur 3000 m, en courant seul, avec méthode et lucidité.
Mais ce n’est pas ce qu’il revendique.
Ce qu’il valorise, c’est ce que la course continue à lui apprendre.
Et il ne le dit pas pour briller. Il le vit. Simplement.
Font-Romeu d’abord, puis les États-Unis : entraînements, cross NCAA, immersion totale.
Il aurait pu se fondre dans la norme, suivre le chemin balisé.
Mais non.
Aujourd’hui, il court en autonomie, sans plan figé.
Non pas par refus du cadre, mais parce qu’il a appris à se connaître.
Il pioche, compose, ajuste.
Il ne cherche pas la perfection, mais l’adéquation.
Il performe aussi, sans en faire une bannière : 8’07 sur 3000 m, en courant seul, avec méthode et lucidité.
Mais ce n’est pas ce qu’il revendique.
Ce qu’il valorise, c’est ce que la course continue à lui apprendre.
Et il ne le dit pas pour briller. Il le vit. Simplement.
Ni pression, ni dispersion
Quand il parle de sa pratique, il y a une forme de clarté tranquille.
Il ne confond pas discipline et dureté.
Il ne romantise pas la douleur.
Il veut progresser, oui. Il s’en donne les moyens.
Mais il ne veut pas se perdre dans l’obsession.
Et c’est là que cette phrase résonne :
« On joue au foot, on joue au tennis… pourquoi on jouerait pas aussi à l’athlé ? »
On sent chez lui un détachement intelligent.
Pas de relâchement, non. Une tension juste. Une exigence vivable.
Une manière de faire les choses à fond… sans s’y noyer.
Il ne confond pas discipline et dureté.
Il ne romantise pas la douleur.
Il veut progresser, oui. Il s’en donne les moyens.
Mais il ne veut pas se perdre dans l’obsession.
Et c’est là que cette phrase résonne :
« On joue au foot, on joue au tennis… pourquoi on jouerait pas aussi à l’athlé ? »
On sent chez lui un détachement intelligent.
Pas de relâchement, non. Une tension juste. Une exigence vivable.
Une manière de faire les choses à fond… sans s’y noyer.
Courir sans se déformer
Ce que j’ai ressenti en parlant avec lui, c’est une cohérence.
Il vit l’athlétisme sans crispation.
Il ne s’y réduit pas. Il ne le sacralise pas.
Mais il y met de la conscience, de l’intention.
Et ça marche. Il le dit sans triomphalisme :
« Je n’ai jamais été aussi fort. »
Pas parce qu’il a durci les choses.
Mais parce qu’il les a alignées.
Avec qui il est. Avec ce qu’il veut.
Il vit l’athlétisme sans crispation.
Il ne s’y réduit pas. Il ne le sacralise pas.
Mais il y met de la conscience, de l’intention.
Et ça marche. Il le dit sans triomphalisme :
« Je n’ai jamais été aussi fort. »
Pas parce qu’il a durci les choses.
Mais parce qu’il les a alignées.
Avec qui il est. Avec ce qu’il veut.
Ce que je garde de lui
Depuis cet échange, je pense souvent à Arthur.
Pas comme à un modèle. Mais comme à une voix intérieure qu’on oublie trop vite.
La voix qui dit :
Tu peux t’impliquer, sans t’oublier.
Tu peux courir sérieusement, sans te prendre au sérieux.
Tu peux viser haut, sans te durcir.
Et cette voix, à 45 ans, fait un bien fou.
Pas comme à un modèle. Mais comme à une voix intérieure qu’on oublie trop vite.
La voix qui dit :
Tu peux t’impliquer, sans t’oublier.
Tu peux courir sérieusement, sans te prendre au sérieux.
Tu peux viser haut, sans te durcir.
Et cette voix, à 45 ans, fait un bien fou.
📖 À découvrir dans le livre Mon second souffle sur 800 m
Dans cet entretien exclusif, Arthur revient sur son parcours entre Font-Romeu et les États-Unis, sur sa transition vers l’autonomie, et sur cette phrase qui résume sa posture : « I play running. »
Il partage aussi sa manière de penser l’entraînement autrement — non pas comme un carcan, mais comme un espace à inventer.
Il partage aussi sa manière de penser l’entraînement autrement — non pas comme un carcan, mais comme un espace à inventer.
Ce que nous apprend Arthur
Arthur nous rappelle qu’il n’y a pas d’âge pour courir juste.
Il montre qu’avec conscience, liberté et constance, on peut avancer loin — même sans suivre les sentiers battus.
Il incarne une autre voie : lucide, fluide, durable.
Il montre qu’avec conscience, liberté et constance, on peut avancer loin — même sans suivre les sentiers battus.
Il incarne une autre voie : lucide, fluide, durable.
💡 Le livre est actuellement en sortie officielle au tarif spécial de 12 € jusqu’à la fin juillet.
📚 Disponible dès maintenant sur la boutique Power4Running.
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