Ce samedi 3 mai 2025, Gérald Le Cun a participé à l’une des courses les plus disputées de la journée, la finale 1 du 800m, lors du Meeting FOTIA à Salon-de-Provence. Une épreuve d’un niveau exceptionnel, remportée en 1’57 »63, où chaque coureur a dû puiser dans ses ressources pour prétendre à la victoire. Pour Gérald Le Cun, le chrono final de 2’00 »85 marque une belle performance, qui témoigne de sa forme solide et de sa gestion tactique en course.

Le départ de la course n’a pas été facile pour Gérald. Un vent qui venait perturber les repères, un départ en ligne délicat, et un camarade d’entraînement qui, ce jour-là, n’était pas dans les meilleures dispositions. Ce contexte a obligé Gérald à ajuster rapidement sa stratégie dès les premiers mètres. Pourtant, contre toute attente, les sensations étaient au rendez-vous. « Je me suis senti bien dès le début », a-t-il déclaré après la course. Le passage au 400m en 57’’6 s’est effectué de manière fluide, sans douleur, et sans ce sentiment de fatigue imminente. Il était bien dans la course, maîtrisant parfaitement son effort, sans se laisser emporter par la vitesse des autres.

Le moment clé de la course est survenu à 500m, lorsque l’un des coureurs devant lui a commencé à faiblir. Gérald, lucide et déterminé, n’a pas hésité à attaquer pour le doubler. Mais la bataille pour les places de tête était loin d’être gagnée. Le peloton de tête avait déjà pris un léger écart, et Gérald a dû enclencher une seconde phase de chasse pour revenir sur le troisième. « Je sentais que je pouvais le passer », a-t-il précisé. À 180 mètres de la ligne d’arrivée, Gérald choisissait de doubler son concurrent dans le virage, un mouvement audacieux mais calculé.

Cependant, dans les 90 derniers mètres, la course a pris un tournant plus brutal. « C’est comme si le carburant avait été aspiré d’un coup », avoue-t-il. La fatigue s’est installée soudainement, empêchant toute relance supplémentaire. Malgré tous ses efforts pour rester dans le rythme, la fin de course a été un défi pour Gérald, qui a dû accepter que l’or lui échappait.

Malgré cette fin difficile, Gérald Le Cun boucle son 800m en 2’00 »85, un chrono qu’il juge « très respectable », au regard des conditions de course, notamment du vent et de la qualité des adversaires. « Ce temps confirme ma forme actuelle et me permet de continuer à nourrir mes ambitions pour la saison. L’objectif reste de passer sous les 2 minutes », ajoute-t-il avec détermination.

Ce type de course, tactique et intense, correspond parfaitement à ce qu’il aime dans le 800m. Pour Gérald, il ne suffit pas de courir vite : « Il faut savoir lire la course, choisir le bon moment pour attaquer, et parfois accepter que la fin soit plus difficile que prévu. »