2024 WORLD MASTERS ATHLETICS CHAMPIONSHIPS
Göteborg AUG-2024 – Finale mondiale à Göteborg – 800m M45 : au coeur de la tempête
Championnat du Monde Masters – 17 août 2024 – Göteborg : Une Finale Mondiale Sous Haute Tension
Le 17 août 2024, la finale du 800 mètres M45 aux Championnats du Monde Masters s’est tenue dans l’emblématique Ullevi Stadium de Göteborg, un lieu mythique où des athlètes venus des quatre coins du monde se sont affrontés dans une course d’une densité exceptionnelle. Pour l’occasion, la compétition s’annonçait aussi intense que relevée, avec une grille de départ comprenant des athlètes aux palmarès impressionnants, certains ayant couru en moins de 1’45’’ au plus haut niveau international.
Une densité hors norme dans un contexte exigeant
Autour de lui, la densité était incroyable. Des anciens internationaux, certains avec des références prestigieuses, constituaient un plateau de très haut niveau. Pour celui qui se présentait dans cette finale, la tâche s’annonçait complexe. La préparation, perturbée par une blessure, avait été réduite au strict minimum. « Je savais que je n’étais pas au sommet de ma forme, mais j’étais déterminé à faire de mon mieux », confie-t-il. L’objectif était clair : observer, s’adapter et être stratégique, plutôt que de chercher à s’imposer dès les premiers mètres.
Une course marquée par des obstacles
Dès le départ, la course est d’une rapidité fulgurante. Placé en couloir 3, il fait face à des bousculades dans les premiers 150 mètres. « Je suis bousculé, percuté, désorienté », décrit-il. Subir les changements de rythme constants et la densité de la course rend l’attaque difficile. « Je veux bien faire, mais je ne suis jamais réellement acteur de ma course », explique-t-il. Chaque tentative de repositionnement devient un effort physique intense, et dans une telle finale, chaque geste a un prix. À 250 mètres de l’arrivée, l’emballage final commence à se dessiner. Bien qu’il soit trop loin du podium, il décide de relancer. « À 200 mètres de la ligne, je lâche ce qu’il me reste », raconte-t-il.
Un finish solide mais teinté de frustration
Dans les 120 derniers mètres, la relance est fluide, propre et volontaire. Il grappille quelques positions pour terminer 5ᵉ dans une finale mondiale extrêmement disputée. « Il y a de la fierté, évidemment. D’être là, de finir fort, d’avoir tenu tête aux autres malgré le niveau exceptionnel », confie-t-il. Mais la satisfaction laisse place à une certaine frustration. « Tu aurais pu oser plus tôt, prendre plus de risques », se dit-il. Cette voix intérieure, loin de le juger, devient un moteur pour progresser et pour aborder les prochaines compétitions avec plus d’audace.
L’apprentissage d’une course tactique
Cette expérience de finale mondiale a été une véritable leçon de tactique. « La place ne se gagne pas, elle se prend », conclut-il. À ce niveau de compétition, il faut savoir prendre des risques, même quand l’incertitude est présente. L’objectif futur est clair : oser, s’imposer plus tôt, ne plus attendre le bon moment mais le créer. Avec cette philosophie, la suite s’annonce plus stratégique que jamais.
Ce retour d’expérience s’inscrit dans un partage plus large avec la communauté Power4Running. « Les podiums sont bien sûr l’objectif, mais ce sont aussi les batailles invisibles, celles qui forgent l’athlète mature, celui qui sait aussi gérer la pression et la stratégie », affirme-t-il. À 47 ans, la performance n’est pas uniquement physique, elle repose aussi sur un mental de fer, une tactique affinée et une profonde résilience.
Ce retour d’expérience s’inscrit dans un partage plus large avec la communauté Power4Running. « Les podiums sont bien sûr l’objectif, mais ce sont aussi les batailles invisibles, celles qui forgent l’athlète mature, celui qui sait aussi gérer la pression et la stratégie », affirme-t-il. À 47 ans, la performance n’est pas uniquement physique, elle repose aussi sur un mental de fer, une tactique affinée et une profonde résilience.