2024 WORLD MASTERS ATHLETICS Championships WMAC
Göteborg, août 2024. Trois distances. Trois podiums. Et un message fort : à 48 ans, on peut encore briller sur la scène internationale.
Cet article est un extrait de l’interview que Jean-Marie Cadet a accordée à Gérald Le Cun, dans le cadre de l’écriture du livre Mon second souffle sur 800 m. Cette conversation a été l’occasion de revenir en détail sur ses performances aux Championnats du Monde Masters de Göteborg en août 2024, et d’ouvrir une réflexion plus large sur la longévité sportive après 40 ans.
Aux World Masters Athletics Championships, disputés en Suède, Jean-Marie Cadet (La Réunion, France), entraîné par éric LACROIX, a décroché trois médailles mondiales dans la catégorie M45, sur 5000 m, 800 m et 1500 m. Une performance d’ensemble exceptionnelle, portée par l’intelligence de course, la gestion de l’effort, et un mental forgé par l’expérience.
🥉 5000 m – Une médaille construite sur la lucidité
Le 14 août, Jean-Marie débute son championnat sur le 5000 m M45, une course rapide et relevée. Dès les premiers tours, deux hommes se détachent : le Kenyan Samwel Muriithi Ndereba et le Suédois Mustafa Mohamed, qui pulvérise le record des championnats avec un chrono de 14’41’’30.
Jean-Marie fait le choix stratégique de rester dans un groupe de chasse de cinq athlètes, à distance respectueuse. Parmi eux, l’Estonien Indrek Tobreluts impose le tempo. À deux tours de l’arrivée, Jean-Marie déclenche une accélération nette, décroche progressivement ses adversaires directs, et sécurise une médaille de bronze solide en 15’35’’76.
« Je savais qu’il fallait courir avec la tête. Il ne fallait pas répondre aux premières fusées. Cette médaille m’a donné de la confiance pour la suite. »
Jean-Marie fait le choix stratégique de rester dans un groupe de chasse de cinq athlètes, à distance respectueuse. Parmi eux, l’Estonien Indrek Tobreluts impose le tempo. À deux tours de l’arrivée, Jean-Marie déclenche une accélération nette, décroche progressivement ses adversaires directs, et sécurise une médaille de bronze solide en 15’35’’76.
« Je savais qu’il fallait courir avec la tête. Il ne fallait pas répondre aux premières fusées. Cette médaille m’a donné de la confiance pour la suite. »
🥉 800 m – Une attaque tranchante… puis une chute à l’arrivée
Le 17 août, Jean-Marie retrouve une discipline qu’il n’a découvert que sur le tard : le 800 m. Issu d’un passé de fondeur et de traileur, il ne s’est orienté vers le double tour qu’à partir de ses 43–44 ans, en s’apercevant qu’il disposait d’un fort potentiel de vitesse, notamment sur les 200 derniers mètres.
« Je ne pensais pas avoir ça en moi. Mais sur les derniers 200, je pouvais toujours relancer, et c’est ce qui a tout changé. »
En finale, le plateau est très relevé, avec notamment l’Argentin Diego Martín Silveira, spécialiste du 400 m, et le Britannique Kojo Kyereme, réputé pour son finish.
Jean-Marie se retrouve mal placé dans le deuxième couloir. À 300 m de l’arrivée, il déclenche une attaque franche, prend l’avantage, et creuse un léger écart. Mais dans la dernière ligne droite, Silveira et Kyereme le rattrapent. À quelques mètres de l’arrivée, Jean-Marie perd légèrement ses appuis et chute juste après la ligne, terminant au sol.
🥉 Résultat : médaille de bronze en 1’58’’99.
« J’ai tout donné. La chute ne change rien au classement, mais elle m’a laissé un hématome profond à la hanche. J’ai eu peur que ça compromette la fin du championnat. »
« Je ne pensais pas avoir ça en moi. Mais sur les derniers 200, je pouvais toujours relancer, et c’est ce qui a tout changé. »
En finale, le plateau est très relevé, avec notamment l’Argentin Diego Martín Silveira, spécialiste du 400 m, et le Britannique Kojo Kyereme, réputé pour son finish.
Jean-Marie se retrouve mal placé dans le deuxième couloir. À 300 m de l’arrivée, il déclenche une attaque franche, prend l’avantage, et creuse un léger écart. Mais dans la dernière ligne droite, Silveira et Kyereme le rattrapent. À quelques mètres de l’arrivée, Jean-Marie perd légèrement ses appuis et chute juste après la ligne, terminant au sol.
🥉 Résultat : médaille de bronze en 1’58’’99.
« J’ai tout donné. La chute ne change rien au classement, mais elle m’a laissé un hématome profond à la hanche. J’ai eu peur que ça compromette la fin du championnat. »
🥈 1500 m – Une médaille d’argent décrochée dans le vent et le déluge
Le 25 août, jour de la finale du 1500 m M45, le ciel de Göteborg explose. Pluie battante, rafales de vent, piste détrempée : des conditions extrêmes pour une course déjà exigeante. Jean-Marie, encore gêné par sa hanche après la chute du 800, serre les dents et décide de courir avec lucidité.
Il reste dans le groupe de tête, contrôle les relances malgré la glissade constante de la piste. Dans le dernier 300 mètres, il place une accélération progressive, bien calé en deuxième position, et conserve cette place malgré les assauts venus de l’arrière.
🥈 Résultat : médaille d’argent en 4’10’’93, dans des conditions apocalyptiques.
« On aurait dit un cross sur piste. Le vent de face, les pieds qui patinent… mais c’est peut-être la course dont je suis le plus fier. »
Il reste dans le groupe de tête, contrôle les relances malgré la glissade constante de la piste. Dans le dernier 300 mètres, il place une accélération progressive, bien calé en deuxième position, et conserve cette place malgré les assauts venus de l’arrière.
🥈 Résultat : médaille d’argent en 4’10’’93, dans des conditions apocalyptiques.
« On aurait dit un cross sur piste. Le vent de face, les pieds qui patinent… mais c’est peut-être la course dont je suis le plus fier. »
🎖️ Trois courses, trois podiums : l’empreinte d’un maître de l’endurance
Le bilan est exceptionnel :
• 🥉 Bronze sur 5000 m – 15’35’’76
• 🥉 Bronze sur 800 m – 1’58’’99
• 🥈 Argent sur 1500 m – 4’10’’93
Trois épreuves en moins de deux semaines, avec une météo capricieuse, une chute, une douleur persistante, et pourtant : Jean-Marie répond toujours présent.
À bientôt 50 ans, il démontre que la performance ne dépend pas que du physique, mais aussi du mental, de l’expérience, et d’une préparation de long terme.
• 🥉 Bronze sur 5000 m – 15’35’’76
• 🥉 Bronze sur 800 m – 1’58’’99
• 🥈 Argent sur 1500 m – 4’10’’93
Trois épreuves en moins de deux semaines, avec une météo capricieuse, une chute, une douleur persistante, et pourtant : Jean-Marie répond toujours présent.
À bientôt 50 ans, il démontre que la performance ne dépend pas que du physique, mais aussi du mental, de l’expérience, et d’une préparation de long terme.
📖 À découvrir dans le livre Mon second souffle sur 800 m
Dans le livre, Jean-Marie partage bien plus que ses résultats. Il parle avec franchise de ce qui le pousse à continuer, de ses blessures passées, et des routines qu’il a mises en place pour les éviter : renforcement musculaire, travail spécifique, écoute du corps.
Il apporte aussi sa vision de l’athlétisme master, entre quête de performance et recherche d’équilibre.
Une parole rare, précieuse, et profondément inspirante.
« À notre âge, tu ne peux pas tricher avec ton corps. Il faut être intelligent, patient… et croire que c’est encore possible. »
Il apporte aussi sa vision de l’athlétisme master, entre quête de performance et recherche d’équilibre.
Une parole rare, précieuse, et profondément inspirante.
« À notre âge, tu ne peux pas tricher avec ton corps. Il faut être intelligent, patient… et croire que c’est encore possible. »
Un Modèle de Persévérance et de Performance
Aujourd’hui, un an après sa médaille d’argent, Pascal se tient toujours sur cette ligne de départ, prêt à se battre pour de nouveaux objectifs. Il est devenu un modèle de persévérance et de performance pour tous les athlètes masters. Ce qu’il incarne à travers ses performances, c’est qu’il n’y a pas de limite d’âge à la passion et à l’engagement. « J’ai pris un beau souvenir à Torun, mais cette médaille d’argent n’est qu’une étape de plus dans ce parcours d’excellence qu’est l’athlétisme. Ce qui est essentiel, c’est de continuer à se battre, année après année, pour la passion du sport. »
Un an plus tard, la médaille d’argent de Torun demeure le témoignage d’un athlète hors du commun, capable de briller malgré les défis, de se surpasser dans les moments les plus intenses et de continuer à repousser ses limites, tout en restant humble.
Un an plus tard, la médaille d’argent de Torun demeure le témoignage d’un athlète hors du commun, capable de briller malgré les défis, de se surpasser dans les moments les plus intenses et de continuer à repousser ses limites, tout en restant humble.