En ce mois d’août 2024, Gérald Le Cun fait son retour sur la scène internationale, cette fois à Göteborg, en Suède, pour les Championnats du Monde Masters. Une préparation perturbée par une douleur persistante aux ischios-jambiers depuis plusieurs semaines, mais une détermination sans faille. L’incertitude quant à la forme physique est présente, mais la motivation reste intacte.

Gérald se retrouve aligné dans la série 3 du 800m, une course particulièrement dense. Parmi les concurrents, il retrouve un athlète redoutable : Ramon Borente Gonzalez, champion d’Europe en salle, recordman et triple champion d’Espagne sur 400m, 800m et 1500m. Autant dire que cette série s’annonce comme un véritable défi.

Dès le départ, Ramon prend les commandes et impose un rythme très rapide. Le passage au 400m se fait en 58 secondes, un tempo que l’on trouve plutôt en finale. Conscient de ses limites physiques actuelles, Gérald décide de rester intelligemment calé derrière lui. « Mon objectif est clair : assurer la qualification sans risquer trop d’énergie pour la finale deux jours plus tard », confie-t-il après la course.

Le tempo rapide ne faiblit pas et Gérald termine la course en toute maîtrise. Il est qualifié pour la finale avec un chrono solide, tout en ayant géré la course de manière à préserver ses forces pour la suite. Cette série, l’une des plus rapides des qualifications, annonce déjà la couleur pour la suite de la compétition. Le travail est bien fait, et la confiance est renforcée.

« Malgré la préparation allégée, mes automatismes étaient là, ma lecture de la course était juste. Et l’envie de performer est toujours aussi présente », explique Gérald, satisfait de cette première étape.

Ce qu’il retient avant tout de cette série, c’est la gestion de la course : « Rester calme face à un départ explosif, ne pas se laisser emporter dans une bataille inutile, et surtout, garder des réserves pour le moment clé : la finale. » Une approche stratégique qu’il défend dans sa méthode Power4Running. Selon lui, courir intelligemment et écouter son corps sont les clés d’une performance durable, même après 45 ans.